Interco 79 : Une action au long cours !

Publié le 27/09/2021

En mars 2021, Interco 79 est contacté par des adhérents CFDT du Syndicat Intercommunal des Transports Scolaires du Saint Maixentais, très inquiets des rumeurs de dissolution de leur collectivité. Celle-ci emploie 31 agents, dont 7 titulaires. Les autres sont contractuels de droit public.

Nous proposons aussitôt une Heure Mensuelle d’Information qui rencontre un vrai succès : presque tous les agents sont présents."

La Présidente de la collectivité accepte tout de suite notre demande de dialogue social.

Un appel d’offre a été lancé par la Région pour une reprise par un privé : nous choisissons de contacter la CFDT des Transports Picto-Charentais pour qu’ils travaillent avec nous. Ils ont la maitrise des conventions collectives des transporteurs et nous aideront à accompagner les agents.

Au début du mois d’avril, le couperet tombe : toutes les communes adhérentes au SITS, sauf une, ont voté la dissolution. Nous savons alors qu’un retour en arrière sera impossible.

1er conseil d'admnistration

Un travail en interpro, mais pas que…

La Présidente convoque une réunion avec la présence du Centre de Gestion et de la CFDT.

Cette réunion est pour tous l’occasion de mesurer la colère des agents qui, au-delà d’une inquiétude légitime, expriment ressentir un profond mépris devant l’absence de communication des collectivités adhérentes du SITS. Dès cet instant, nous positionnons fermement nos valeurs et posons le cadre de ce que nous pouvons ou ne pouvons pas mettre en place : hors de question de laisser les agents commencer à brûler des pneus comme ils pensent le faire ! Ce positionnement est bien accueilli par les agents qui nous accordent leur confiance, ce qui nous permettra de tenir pendant toute la durée du mouvement !

Le Centre de Gestion accepte la présence de la CFDT lors des entretiens individuels proposés à tous, titulaires ou contractuels. Notre défenseure syndicale, Cyrille Pelletier, sera présente à chaque instant.

Grâce au travail en interpro, la négociation avec le repreneur privé est possible et fructueuse : les demandes des agents sont entendues et l’offre d’emploi en CDI est attrayante (et sans période d’essai !).

Une action au long cours !

En parallèle, nous continuons à interpeller les communes adhérentes du SITS : par notre présence à l’entrée du Conseil d’Administration, par de nombreux communiqués de presse très bien relayés, par un tractage sur les marchés un samedi et un dimanche juste avant les élections départementales et régionales, et par un affichage constant sur les bus.

Aucune de nos actions ne trouve d’écho auprès des collectivités jusqu’à ce que nous déposions un préavis de grève illimité.

Une première réunion nous permet d’exprimer nos revendications et l’idée d’une réunion plénière est actée, qui permettra aux agents de poser toutes leurs questions. La date du 10 juin est arrêtée.

Nous savons alors qu’une action est programmée le matin même de cette réunion, et nous la maintenons afin de montrer notre détermination.

Une opération « coup de poing » !

Le 10 juin, à 7 heures, nous retrouvons donc la quasi-totalité du personnel sur la place centrale de Saint Maixent l’Ecole : 22 bus sur les 26, et la totalité du personnel administratif. L’UD et l’URI sont aussi aussi représentés en plus de l’interpro Interco / Transports.

Une opération escargot sur une quinzaine de kilomètres avant l’entrée de Niort, dans les deux sens de circulation, est organisée. La presse couvre l’action, et France Bleu Poitou en fait un fil conducteur de son journal du matin, avec interview de la SG d’Interco 79 en direct à 8h.

La réunion du soir, introduite par un refus en bloc de toutes nos revendications par la Présidente, ne se déroule pas comme nous l’avions espéré : au milieu de la colère, il est difficile de trouver de vraies réponses aux questions des agents, et aucune reconnaissance des collectivités adhérentes du travail mené par ces agents depuis de nombreuses années ou de la légitimité de leur colère n’est exprimée.

A l’issue de la réunion, les agents votent la reprise du travail jusqu’au mardi 15 juin au matin, dans l’attente d’un nouveau positionnement de la collectivité.

Opération escargot

Un dénouement satisfaisant

Le 14 juin, la Présidente nous informe qu’une prime de 1000 euros pour chacun, sans condition de grade, d’ancienneté ou de temps de travail, est proposée, mais qu’elle doit encore être votée par son Conseil d’Administration.

Le 5 juillet, nous sommes donc à l’entrée dudit Conseil, et nous en attendons la sortie.

Une petite heure plus tard, la Présidente annonce le vote favorable à la prime, dans les conditions annoncées au départ. Les agents sont soulagés.

Le lendemain, nous sommes à leurs côtés pour le dernier retour des bus à l’entrepôt et la restitution des clés. L’ambiance est sereine, et une soirée festive entre la CFDT et les agents prévues pour septembre !

Un dernier communiqué de presse a été adressé pour nous réjouir du résultat, mais aussi annoncer notre vigilance quant au reclassement des agents titulaires : nous restons en alerte ! "