Cestas : la CFDT de "Stryker " rallie 90 % de grévistes

« pour les salaires et la dignité »

Les salariés de l’usine de Cestas se sont mobilisés le 10 et 11 janvier, à l’appel de la CFDT en intersyndicale, pour exiger une augmentation de salaire digne des résultats du groupe. La grève a été suivie à 90 % dans la production du fait d’une profonde colère face au coût de la vie et aux bas salaires pratiqués dans l’entreprise.

Les travailleurs du site de Cestas sont face à « une Direction qui ne les prend pas au sérieux », d’autant plus que les délégués syndicaux ont été convoqués dans un premier temps en distanciel par une Direction en vacances. Après de premiers échanges, l’employeur a lâché 3 % d’augmentation générale. Une décision que les salariés considèrent insuffisante, au regard de la revalorisation de 3 % prévus pour les grilles conventionnelles départementales de la métallurgie.

Les grévistes revendiquent que le différentiel de résultat net 2020-2021 ne soit pas reversé aux actionnaires, mais partagé entre tous les salariés. Les grévistes exigent que toutes ces richesses soient partagées entre toutes et tous dans l’entreprise, ils n’arrêteront le mouvement que lorsque la Direction accèdera à leurs revendications salariales.

Au-delà de la question des rémunérations, le groupe Stryker va licencier 103 employés sur le site de production de La Chaux-de-Fonds (Suisse) avant la fin de l’année, après un PSE en 2020 de 150 emplois à Montbonnot en France, alors qu'en même temps l’entreprise de Cestas a reçu 1,5 million d’euros d’aides de l’État et de la région Nouvelle-Aquitaine cette année.